Mobilisations anti-nucléaire en France et en Allemagne

Publié le par wcp

Manifestation anti-nucléaire

Après le violent séisme au Japon et les risques nucléaires, une manifestation était organisée ce matin à Bordeaux.

 

Après le séisme le plus fort de tout les temps là-bas, le Japon fait face à une situation d'urgence dans deux réacteurs du site nucléaire de Fukushima, au nord de Tokyo.

 

Pour les opposants à l'exploitation de cette énergie, cette catastrophe démontre bien les dangers de vivre avec des réacteurs nucléaires. Ils étaient une vingtaine à manifester devant la bourse maritime pour demander l'arrêt du nucléaire en rappelant qu'un tel drame pourrait également se produire au blayais après une inondation ou une erreur humaine.

 

Une manifestation anti nucléaire était organisée à Bordeaux, trois jours après le violent séisme au Japon.

Une manifestation anti nucléaire était organisée à Bordeaux, trois jours après le violent séisme au Japon.

 

Leur presse - France 3 Aquitaine,13 mars 2011

 


 

Allemagne: manifestation anti-nucléaire
BERLIN - Des milliers d'Allemands ont manifesté samedi contre le projet de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires du pays, après qu'une explosion dans un complexe énergétique du Japon ait relancé le débat houleux sur la filière nuléaire.

La chancelière Angela Merkel a indiqué que l'Allemagne se pencherait sur les leçons à tirer de la situation japonaise. Berlin a aussi demandé aux autorités compétentes de s'assurer que les centrales installées sur le territoire étaient sécuritaires. Se voulant rassurante, elle a toutefois affirmé que les standards allemands étaient élevés.

Au cours de la manifestation, les protestataires ont formé une chaîne humaine entre la centrale nucléaire de Neckarwestheim et la ville de Stuttgart, distantes de quelque 45 kilomètres. Certains manifestants brandissaient des drapeaux jaunes portant des slogans d'opposition à l'énergie nucléaire.

La police a indiqué que plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient participé à la manifestation. Les organisateurs évaluent ce nombre à 60 000.

La manifestation était prévue depuis longtemps avant l'explosion survenue à la centrale de Fukushima Dai-ichi, mais cet événement a fait resurgir les craintes de voir une telle catastrophe se produire en Allemagne.

L'an dernier, le gouvernement a pris la décision de prolonger la durée de vie de ses 17 centrales nucléaires pour 12 années supplémentaires en moyenne. Il y a dix ans, Berlin avait décidé de les fermer avant 2021.

Même si l'Allemage ne prévoit pas construire de nouveaux complexes, cette décision était controversée.

«Nous savons à quel point nos centrales nucléaires sont sûres. Nous savons que nous ne sommes pas menacés par des séismes ou des tsunamis aussi intenses» a affirmé Mme Merkel.

«Mais nous allons quand même apprendre les leçons issues des événements au Japon.»

La situation qui prévaut à Fukushima «montre que, même dans un pays technologiquement avancé et bien préparé comme le Japon, le nucléaire est une technologie incontrôlable, très dangeureuse et hautement risquée», a répliqué la direction du Parti vert local dans un communiqué.

 

 Leur Presse - Métro Montreal, 12 mars

 

 

 


 

  Paris: les anti-nucléaires manifestent

 

Une manifestation antinucléaire dimanche à Paris a réuni quelque 300 personnes dont plusieurs personnalités écologistes et de gauche. Sur une immense banderole déployée au Trocadéro, on pouvait lire "Le nucléaire tue l'avenir".

"Avant on nous a expliqué que Tchernobyl était dû à une défaillance humaine intervenue dans un pays communiste avec du personnel pas assez qualifié (...). mais là, ça se produit au Japon, un pays construit avec des systèmes antisismiques, habitué, très bien organisé avec un personnel extrêmement qualifié", a commenté Eva Joly. "Oser dire que les accidents nucléaires ont été pensés, intégrés dans la construction de nos centrales nucléaires (françaises) est scandaleux. C'est insultant", a-t-elle ajouté en s'adressant à Eric Besson, ministre de l'Industrie et de l'Energie.

"A croire que Besson et Nathalie Kosciusko-Morizet ne regardent même pas CNN ! C'est nier la réalité, nier le fait que les Japonais sont en train d'essayer de refroidir les réacteurs avec de l'eau de mer, ce qui veut dire qu'ils sont désespérés", a-t-elle ajouté, dénonçant le "retard scandaleux de la France" en matière de développement des énergies renouvelables et "l'omerta qui règne dans le secteur du nucléaire en France".

 

Leur Presse - Europe1.fr, 14 mars

 

 

L'Allemagne gèle le sursis accordé au nucléaire

 

A deux semaines d'un scrutin régional où la question nucléaire pourrait lui coûter cher, la chancelière allemande Angela Merkel a annoncé lundi un moratoire sur l'allongement de la durée de vie des réacteurs atomiques, après les explosions au Japon.

"Nous allons suspendre l'allongement de la durée des vie des centrales nucléaires allemandes récemment adopté. Il s'agit d'un moratoire, et ce moratoire est valable pour trois mois", a annoncé la chancelière, réagissant à la menace nucléaire au Japon après les explosions dans une centrale endommagée par le séisme et le tsunami de vendredi.

Ce qui se passe au Japon "est une césure pour le monde entier, pour l'Europe et pour l'Allemagne", a-t-elle assuré. "Je le dis clairement : il n'y a pas de tabous en ce qui concerne l'examen des conditions de sécurité" dans les 12 centrales allemandes.

"La situation après le moratoire sera différente de celle avant le moratoire", a-t-elle encore insisté. "Nous ne pouvons pas faire comme si de rien n'était".

A la Bourse de Francfort, les poids lourds de l'énergie en Allemagne, EON et RWE, ont été sanctionnés, perdant respectivement 5,26% et 4,77% à la clôture dans un marché en baisse de 1,65%.

Deux réacteurs parmi les 17 que compte l'Allemagne devraient être immédiatement arrêtés, dont un dans le sud-ouest du pays où se déroule le 27 mars un scrutin régional crucial pour les conservateurs de Mme Merkel.

Cette décision née notamment des images "apocalyptiques" du Japon qui "nous laissent sans voix", selon la chancelière, intervient quatre mois et demi seulement après l'adoption par les députés d'une loi repoussant de 8 à 14 ans, selon les cas, la fermeture des centrales nucléaires.

Le ministre de l'Environnement, Norbert Röttgen, a indiqué pour sa part que la centrale de Neckarwestheim 1, au Bade-Wurtemberg (ouest), cesserait ses opérations dans le courant du trimestre puisque sa fermeture était prévue pour janvier, avant que la nouvelle loi sur la prolongation de la vie des centrales ne soit adoptée.

Les centrales "qui doivent fermer pendant la durée du moratoire sont celles qui n'auraient pu opérer sans prolongation de leur durée de vie", a-t-il déclaré.

Et "j'estime pour ma part que ce qui est retiré du réseau pendant la durée du moratoire ne reviendra plus sur le réseau", a ajouté le ministre.

Comme elle s'y était engagée pendant sa campagne électorale en 2009, Angela Merkel était ainsi revenue sur l'abandon définitif du nucléaire décidé en 2002 par son prédécesseur, le social-démocrate Gerhard Schröder. Avec son allié Vert, l'ancien dirigeant de gauche avait décidé de la fermeture définitive des centrales au plus tard vers 2020.

Ce sursis accordé au secteur nucléaire, inscrit dans le programme de gouvernement de Mme Merkel signé avec son partenaire minoritaire libéral (FDP), a relancé la contestation antinucléaire en Allemagne.

Elle s'est traduite par des manifestations massives à Berlin ou encore par une résistance farouche à un convoi de déchets nucléaires retraités en France et stockés dans le nord en novembre.

Plus de 100.000 personnes ont participé lundi à des rassemblements anti-nucléaires en Allemagne, selon les organisateurs. Les manifestations se sont déroulées dans plus de 450 villes, selon l'organisation anti-nucléaire 'Ausgestrahlt" (irradié).

 "C'est la première fois dans l'histoire du mouvement contre les centrales nucléaires que tant de personnes se sont mobilisées en si peu de temps pour des manifestations", a déclaré le porte-parole du mouvement Jochen Stay.

Un scrutin régional crucial dans le Bade-Wurtemberg doit avoir lieu le 27 mars. Bastion chrétien-démocrate depuis plus d'un demi-siècle, cette région prospère du sud-est de l'Allemagne pourrait basculer à gauche, avec l'appoint des Verts qui y ont également le vent en poupe.

Angela Merkel, dont le gouvernement a traversé une longue période d'impopularité depuis sa formation en octobre 2009, est engagée dans un marathon électoral : six élections régionales doivent encore être organisées d'ici à fin septembre.


Leur Presse - RTBF, 14 mars


 

 

Rassemblement à venir:

 

A Besançon

jeudi 17 mars

17h30

Place Pasteur

 

 

Publié dans Environnement

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