Quand l'Etat condamne des camarades No Border - Calais, mercredi 23 mars 2011

Publié le par wcp

 

 

3 X 1500

 

Trois supposés tagueurs interpellés à Calais cet automne suite à un appel anonyme, sans flagrant délit ni témoins, passaient en jugement mercredi 23 mars au TGI de Boulogne.

 

La police avait fait du porte à porte chez les particuliers tagués afin de leur désignés les coupables et les inciter à porter plainte. Trois personnes les ont suivi dans leur demande. Ainsi que le centre commercial du centre-ville (les 4B).

 

 

Alors que la police n’avait trouvé sur eux que des vagues traces de peinture rose et une bombe de peinture noire et une rose ; alors qu’ils n’ont avoué qu’avoir peint des cartons et quelques visages ; ils ont été accusés de 33 tags à messages tendance noborder, multicolores. Et à une peine d’amende de 1500 euros chacun.

 

Aucun des accusés n’était présent au procès. Tous à l’étranger… (Il s’agissait d’un report suite à un accident de la route de l’avocate, et à la première audience, l’un des accusés était présent.) Des dossiers d’aide juridictionnelle avaient été faits pour deux d’entre eux, un Anglais et une Allemande. Le troisième, étant un migrant, avait disparu dans les frontières…

 

Aucun des arguments de l’avocate n’a pu atténuer la demande du procureur. Le jury n’a pas pris en compte le fait que 33 tags rouges, oranges, bleus, verts, jaunes, noirs n’ont pu être commis en une soirée par ces trois personnes. Il n’a pas pris en compte non plus le fait que les échantillons d’écriture pris pendant la GAV ne correspondaient pas aux tags. Ni le fait qu’il n’y avait pas de flagrant délit ni témoins. L’appel anonyme décrivant trois personnes et un chien a suffi au juge pour infliger cette amende terrible pour deux insolvables et une étudiante…

 

Indymedia Lille, 25 mars 2011.

 

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